2012/12/18

La difference entre religion et spiritualité

voir: http://regard-positif.xooit.com/t962-DIFFERENCE-ENTRE-RELIGION-ET-SPIRITUALITE.htm

La religion n’est pas seulement Une, mais des centaines.
La Spiritualité est Une.

La religion est pour ceux qui veulent suivre les rituels et les formalités.
La Spiritualité est pour ceux qui veulent atteindre l’Ascension Spirituelle sans dogmes. 

La religion est pour ceux qui sont endormis. 
La Spiritualité est pour ceux qui sont éveillés.

La religion est pour ceux qui ont besoin de quelqu'un qui leur dise quoi faire, qui veulent être guidés.
La Spiritualité est pour ceux qui réfléchissent, prêtent attention à leur voix intérieure.

La religion a un ensemble de règles dogmatiques et indiscutables à suivre sans sourciller.
La Spiritualité t'invite à réfléchir sur tout, à t'interroger sur tout et à décider de tes actions en assumant leurs conséquences. 

La religion menace et punit.
La Spiritualité te donne la paix intérieure. 

La religion parle de péché et de faute. 
La Spiritualité te dit « c’est passé, ne regarde plus en arrière », et ajoute « lèves-toi et tire des leçons de ton erreur ». 

La religion réprime tout, te rend faux. 
La Spiritualité transcende tout, te rend vrai.

La religion t’est inculquée depuis que tu viens au monde, qu’elle te plaise ou pas, comme la soupe qu’on te force à manger. 
La Spiritualité est un aliment qui tu cherches toi-même, qui te satisfait et est savoureux à tes sens. 

La religion n'est pas Dieu. 
La Spiritualité est TOUT et par conséquent est Dieu.

La religion invente. 
La Spiritualité découvre. 

La religion ne recherche pas et n’interroge pas.
La Spiritualité interroge tout. 

La religion est humaine, c'est une organisation avec des règles. 
La Spiritualité est DIVINE, SANS règles.

La religion est cause de division. 
La Spiritualité est cause d'union.

La religion te cherche pour que tu crois. 
La Spiritualité que tu as est celle que tu as cherchée.

La religion suit les préceptes d'un livre sacré. 
La Spiritualité cherche le Sacré dans tous les livres.

La religion se nourrit de la peur. 
La Spiritualité se nourrit de confiance.

La religion te fait vivre dans la pensée. 
La Spiritualité te fait vivre dans la conscience.

La religion s'occupe de faire. 
La Spiritualité s'occupe de l’ETRE car la Spiritualité c'est d'abord ETRE (être-faire-avoir). 

La religion est logique. 
La Spiritualité est dialectique.

La religion alimente ton égo
La Spiritualité le fait transcender.

La religion te fait renoncer au monde 
La Spiritualité te fait vivre en Dieu, rencontrer ton Dieu intérieur (ou ta Force). 

La religion est suivre et faire partie de la psychologie des masses (esprit de masse). 
La spiritualité est individualité.

La religion raisonne avec la gloire et le paradis 
La Spiritualité te les fait vivre ici et maintenant.

La religion vit dans le passé et dans l'avenir. 
La Spiritualité vit dans le présent, dans l’ici et maintenant qui détermine le futur.

La religion est une réclusion dans ta mémoire 
La spiritualité est LIBERTÉ dans ta CONSCIENCE.

La religion croit en la vie éternelle. 
La spiritualité te rend conscient de la vie éternelle. 

La religion te fait des promesses pour l’après mort. 
La spiritualité (te donne l'illumination) est de trouver Dieu en ton intérieur, dans cette vie, dans le présent, dans l’ici et maintenant.

2012/12/09

Intentionnalité dans l'évolution humaine et universelle


L'histoire de l'évolution de notre univers, de son origine à l'heure actuelle, se présente comme un processus ascendant en spirale où l'énergie, la matière et la vie progressent vers des formes chaque fois plus complexes par cycles sans cesse accélérés.
La cohérence et la contemporanéité de ce concept sont soutenues par les théories et les données expérimentales de ces dernières décennies dans les domaines de la mécanique quantique, l'astronomie, l'astrophysique, la biologie, l'anthropologie et la synergie (la théorie du chaos, l'autopoïèse).
À notre avis, nous assistons aujourd'hui à la naissance d'un nouveau paradigme cosmogonique capable de supporter le développement de la civilisation humaine dans les siècles à venir. Surtout, si le processus de modélisation en cours comprend les connaissances et l'expérience de la psychologie des profondeurs et la phénoménologie transcendantale. Les travaux, dans ces domaines, de K.Jung, E.Husserl, R.May, S.Grof,
E.Torchinov et Silo, ont un caractère fondamental.
...

2012/10/08

Panel: un nouvel humanisme pour une nouvelle civilisation


Successivement le long des millénaires, des civilisations ont été déstructurées pour donner lieu à d'autres nouvelles, d'une façon non linéaire. L'étude du processus historique nous indique que l'humanité se trouve aujourd'hui dans un de ses carrefours.

La crise profondément humaine et sociale à laquelle le monde est confronté, et qui se reflète dans tous les domaines, implique nécessairement s'arrêter à réfléchir sur le mode dans lequel nous voulons continuer à progresser. Le monde a été transformé et continue de passer à une cadence effrénée. Nombre de croyances, valeurs et les idéologies frappées à un moment antérieur ne sont plus capables de répondre aux problèmes actuels et beaucoup moins apporter des solutions qui peuvent ouvrir horizons à l'avenir. Nous ne pensons que cette situation

Cette crise nous offre l'occasion de donner un bond vers l'avant dans l'histoire de l'évolution humaine. On commence à ressentir un changement profond et commence à apparaître une sensibilité nouvelle planétaire entre la turbulence contemporaine qui, en regardant vers l'avenir avec optimisme, comporte consciente toute une conception de l'être humain, et donc, de la société et du progrès.
Le Nouvel Humanisme, créatif, les meilleures aspirations de ceux qui nous ont précédés, qui n'appartient pas à n'importe quelle culture ou peut être cristallisé dans un temps historique. L'humanisme est présent dans toutes les cultures sous différents noms et formes, et se jette dans significations renouvelées passe juste que l'espèce humaine, d'une façon dynamique de convenir à la liberté. C'est le Nouvel Humanisme, par définition pluriel et inclusif, ne vise pas un monde uniforme ou une pensée unique, mais la convergence, le dialogue et l'action commune de tous ceux qui s'identifient à cette nouvelle sensibilité.
Affirmer la nécessité de l'humanisme signifie également affirmer la recherche d’un sens transcendant de justifier l'existence humaine au-delà de la temporalité du passage. Un sens qui est au plus profond de chaque être humain et que, si entrevu, se traduit par une manière de voir et de sentir qui mène à l'action valable dans le monde interpersonnel et social.

2012/09/29

Reconnaissance



Reconnaissance*

La douleur et la souffrance que nous, êtres humains, expérimentons,
reculeront si avance la bonne connaissance et non la connaissance au service de 
l’égoïsme et de l’oppression.
La bonne connaissance mène à la justice.
La bonne connaissance mène à la réconciliation.
La bonne connaissance mène aussi à déchiffrer le Sacré dans la profondeur de la conscience.

Nous considérons l’être humain comme la valeur maximale au-dessus de l’argent, de l’État, de la religion, des modèles et des systèmes sociaux.
Nous impulsons la liberté de pensée.
Nous favorisons l’égalité des droits et l’égalité des opportunités pour tous les êtres humains.
Nous reconnaissons et nous encourageons la diversité de culture et de coutumes.
Nous nous opposons à toute discrimination.
Nous consacrons la résistance juste face à toute forme de violence physique,
économique, raciale, religieuse, sexuelle, psychologique et morale.

D’autre part, de la même manière que personne n’a le droit de discriminer d’autres pour leur religion ou leur irréligiosité, nous réclamons pour nous le droit à proclamer notre spiritualité et notre croyance dans l’immortalité et dans le sacré.
Notre spiritualité n’est pas la spiritualité de la superstition, elle n’est pas la spiritualité de l’intolérance, elle n’est pas la spiritualité du dogme, elle n’est pas la spiritualité de la violence religieuse; elle est la spiritualité qui s’est réveillée de
son profond sommeil pour nourrir les êtres humains dans leurs meilleures aspirations.

Nous voulons donner cohérence à nos vies en faisant coïncider ce que nous pensons, sentons et faisons.
Nous désirons dépasser la mauvaise conscience en reconnaissant nos échecs.
Nous aspirons à persuader et à réconcilier.
Nous nous proposons de respecter de plus en plus cette règle qui nous rappelle de “traiter les autres comme nous voulons être traités”.

Nous commencerons une vie nouvelle.
Nous chercherons dans notre intérieur les signes du sacré et nous amènerons à d’autres notre message.

Aujourd’hui, nous commencerons la rénovation de notre vie. Nous commencerons
en cherchant la paix mentale et la Force qui nous donne joie et conviction. Ensuite,
nous irons vers les personnes les plus proches pour partager avec elles tout ce qui
nous est arrivé de grand et bon.

Pour tous, Paix, Force et Joie.

Le message de Silo inspire une profonde religiosité


Antécédents

 Le Message donné par Silo a pris la forme du Livre (Le Regard Intérieur), de l’Expérience (Cérémonies) et du Chemin (phrases de méditation). Certaines œuvres comme le Paysage Intérieur et le Paysage Humain, ont aidé à comprendre Le Message.

Le Message est l’expression du « Profond », de l’intériorité de l’esprit humain capable de transcender les temps et les espaces dans lesquels vit notre « moi ». C’est le moyen de nous mettre en présence du Sacré.

L’expérience

Le Sacré se manifeste depuis la profondeur de l’être humain, de là vient l’importance qu’a l’expérience de la Force, en tant que phénomène extraordinaire que nous pouvons faire surgir dans le monde quotidien. Sans l’expérience, tout est douteux, avec l’expérience de la Force, nous avons des évidences profondes. Nous n’avons pas besoin de la foi pour reconnaître le Sacré. On obtient la Force au cours de certaines cérémonies comme celles de l’Office et de l’Imposition. On peut aussi percevoir les effets de la Force dans les cérémonies de Bien-être et d’Assistance.

Le contact avec la Force provoque une accélération et une augmentation de l’énergie psychophysique surtout si nous réalisons quotidiennement des actes cohérents, qui par ailleurs, créent une unité intérieure orientant vers la naissance spirituelle. La Force peut s’extérioriser à distance et son influence est plus grande, si de nombreuses personnes agissent. L’action de la Force augmente entre membres de la famille, amis et être chers.

L’Univers et la Vie

Une Intention évolutive donne lieu à la naissance du temps et à la direction de cet Univers. Energie, matière et vie, évoluent vers des formes chaque fois plus complexes. Quand la matière commence à se mouvoir, se nourrir et se reproduire, surgit la vie. Et la matière vivante génère un champ d’énergie que l’on a traditionnellement appelé « âme ». L’âme ou double énergétique, agit à l’intérieur et autour des centres vitaux des êtres animés.

Les êtres vivants se reproduisent, et dans cet acte, le champ énergétique passe à travers les cellules en fusion et configure un nouvel être totalement indépendant. Les corps vivants ont besoin d’éléments solides, liquides, gazeux et rayonnants, pour se nourrir et réaliser leurs fonctions. De plus, les doubles énergétiques ont besoin de sensations de potentiels différents pour atteindre leur développement. Avec la mort se produit la dissolution du corps en même temps que se produisent la séparation et l’anéantissement du double énergétique.

L’évolution constante de notre monde a produit l’être humain, lui aussi est en transit et en changement. En lui (à la différence des autres espèces), s’incorpore l’expérience sociale capable de le modifier de façon accélérée. L’être humain parvient à être en condition de sortir des diktats rigoureux de la Nature en s’inventant, en se faisant lui-même physiquement et mentalement. Et c’est dans l’être humain qu’apparaît un nouveau principe généré dans le double. Depuis l’antiquité, on a appelé ce nouveau principe « esprit ». L’esprit naît quand le double revient sur lui-même, se fait conscient et forme un « centre » d’énergie nouvelle.
  
L’Esprit Humain

L’être humain n’a pas terminé son évolution. C’est un être incomplet et en développement qui a la possibilité de former un centre intérieur d’énergie…ceci arrivera ou pas selon le type de vie qu’il mène. Si les actes qu’il réalise sont cohérents, un système de forces centripètes, que nous appelons « esprit », se structurera peu à peu. Si les actes sont contradictoires, le système sera centrifuge et par conséquent l’esprit ne sera pas né ou il aura une configuration élémentaire sans développement. Un être humain peut naître, mener sa vie de l’avant, mourir et se dissoudre pour toujours et un autre peut naître, mener sa vie de l’avant, laisser son corps et continuer d’évoluer sans limite. L’être humain, dans sa bonté, dans l’élimination des contradictions intérieures, dans ses actes conscients et dans sa sincère nécessité d’évolution, fait naître son esprit. Pour l’évolution, l’amour et la compassion sont nécessaires. Grâce à eux, la cohésion intérieure est possible ainsi que la cohésion entre les êtres qui permet la transmission de l’esprit des uns aux autres. Toute l’espèce humaine évolue vers l’amour et la compassion. Celui qui travaille pour lui dans l’amour et la compassion, le fait aussi pour les autres êtres.

Corps, Double et Esprit

La production et la reproduction artificielle de la vie sont à la portée de l’être humain ainsi que la prolongation du cycle vital. Dans tous les cas, l’être humain sera accompagné par son champ énergétique pendant un temps après la mort physique. Si on a généré l’esprit, celui-ci pourra rester dans des régions proches du plan de la vie physique, mais finalement il conclura son cycle d’esprit individuel pour continuer d’avancer vers des plans plus évolués. L’esprit peut se former en prenant l’énergie du double.

L’action du double se manifeste à certaines occasions en dehors du corps sans que la mort ne soit survenue. Le double peut perdurer sans se dissoudre pendant un certain temps après la mort, si celle-ci s’est produite de façon violente, le champ énergétique étant alors déplacé du corps vers l’endroit où s’est produit le décès. Ces doubles fixés à certains environnements ne possèdent qu’une conscience apparente de type réflexe, restant dans cet état durant un temps jusqu’à ce qu’ils perdent leur cohésion ou que l’on modifie l’espace physique auquel ils adhéraient. Il y a aussi des cas de permanence relative qui ont pour origine soit un fort désir de témoigner, soit des sentiments très profonds d’amour, soit de la haine envers d’autres personnes. Les doubles des animaux et des végétaux peuvent aussi rester adhérés à certains lieux jusqu’à leur rapide dissolution. Enfin, il existe des conglomérats d’énergie considérable qui agissent sans arriver à constituer de véritables doubles.

Pratique de la Religiosité Intérieure

Si l’on vit en accord à ce qui a été déclaré lors de la cérémonie de Reconnaissance…

Si occasionnellement on fait appel à l’inspiration du Guide Intérieur…

Si, de façon hebdomadaire, on participe aux cérémonies et aux méditations sur le Livre, le Chemin et les matériels complémentaires…

Si, mensuellement, on réfléchit à la croissance intérieure obtenue face aux difficultés de la vie…

Alors, on est sur le chemin de l’illumination spirituelle.

La religion (Extrait du livre « humaniser la terre », d'auprès Silo)

XII. La religion
1.     Ce que l'on dit des choses et des faits ne sont ni les choses ni les faits, mais leurs “figures” avec lesquelles ils ont une certaine structure en commun. C'est grâce à cette structure commune que l'on peut mentionner les choses et les faits. Quant à cette structure, elle ne peut pas être mentionnée de la même manière que les choses parce que c'est la structure de ce qui se dit (ainsi que celle des choses et des faits). Conformément à cela, le langage peut montrer mais non dire quand il se réfère à ce qui “inclut” tout (y compris le langage lui‑même). Tel est le cas pour “Dieu”.
2.     On a dit diverses choses sur Dieu, mais cela apparaît comme un contresens dès que l'on observe ce qui se dit, ce que l'on prétend dire.
3.     De Dieu, on ne peut rien dire. On peut seulement dire à propos de ce qui a été dit sur Dieu. Nombreuses sont les choses dites sur lui et beaucoup peut être dit sur ces dires sans pour autant avancer sur la question de Dieu, c'est‑à‑dire à propos de Dieu lui‑même.
4.     Indépendamment de ces jeux de mots, les religions ne peuvent être d'un profond intérêt que si elles prétendent montrer Dieu et non dire sur lui.
5.     Mais les religions montrent ce qui existe dans leurs paysages respectifs. C'est pourquoi une religion n'est ni vraie ni fausse car sa valeur n'est pas logique. Sa valeur se fonde sur le type de registre intérieur qu'elle suscite, dans l'accord de paysages entre ce que l'on veut montrer et ce qui est effectivement montré.
6.     La littérature est en général liée à des paysages extérieurs et humains ; les caractéristiques et les attributs des dieux n'échappent pas à ces paysages. Néanmoins, même si les paysages extérieurs et humains se modifient, la littérature religieuse peut traverser les âges. Cela n'est pas étonnant puisque un autre genre de littérature (non religieuse) peut également être suivi avec intérêt et avec une vive émotion à des époques très éloignées. La permanence dans le temps d'un culte n'en dit pas beaucoup sur sa “vérité”, puisque les formalités légales et les cérémonies sociales passent de culture en culture et que l'on continue de les observer en ignorant, cependant, leur signification d'origine.
7.     Les religions surgissent dans un paysage humain et dans un moment historique ; on dit alors que Dieu “se révèle” à l'homme. Mais quelque chose s'est passé dans le paysage intérieur de l'être humain pour qu'à ce moment historique une telle révélation soit acceptée. L'interprétation de ce changement s'est faite généralement du “dehors” de l'homme, situant ce changement dans le monde extérieur ou dans le monde social ; ainsi, on a gagné sous certains aspects mais on a perdu en compréhension du phénomène religieux quant au registre intérieur.
8.     Les religions, elles aussi, se sont présentées comme externalité ; ainsi, elles ont préparé le terrain aux interprétations mentionnées.
9.     Quand je parle de “religion extérieure”, je ne me réfère pas aux images psychologiques projetées sous forme d'icônes, peintures, statues, édifices, reliques (propres à la perception visuelle). Je ne mentionne pas non plus leur projection sous forme de cantiques, prières (propres à la perception auditive), ni à leur projection sous forme de gestes, postures et orientations du corps dans des directions précises (propres aux perceptions kinesthésique et cénesthésique). Enfin, je ne dis pas non plus qu'une religion est extérieure parce qu'elle s'appuie sur ses livres sacrés ou sur des sacrements, etc. Je ne désigne même pas une religion comme extérieure parce qu'elle ajoute une église à sa liturgie, une organisation, des dates de culte, un certain état physique ou un certain âge des croyants pour effectuer des opérations déterminées. Non. Cette forme, où les partisans de telle ou telle religion luttent entre eux de façon mondaine – chaque camp attribuant à l'autre divers degrés d'idolâtrie pour le type d'image préférée avec lequel les uns et les autres travaillent –, cette forme ne constitue pas la substance du sujet (sauf pour montrer la totale ignorance psychologique des adversaires).
10.  J'appelle “religion extérieure” toute religion qui prétend dire sur Dieu et sur la volonté de Dieu, au lieu de dire sur le religieux et sur le registre intime de l'être humain. Le soutien par un culte extériorisé pourrait même avoir un sens si, avec de telles pratiques, les croyants éveillaient en eux‑mêmes (montraient) la présence de Dieu.
11.  Toutefois le fait que les religions aient été jusqu'à présent extérieures correspond au paysage humain dans lequel elles sont nées et se sont développées. La naissance d'une religion intérieure est possible, de même que la conversion des religions à la religiosité intérieure, si, toutefois, elles survivent. Mais cela arrivera dans la mesure où le paysage intérieur sera en condition d'accepter une nouvelle révélation. Et déjà, on commence à l'entrevoir dans les sociétés où le paysage humain fait l'expérience de changements si sévères que le besoin de références intérieures se fait de plus en plus impérieux.
12.  Rien de ce qui a été dit sur les religions ne peut aujourd'hui se maintenir debout, car ceux qui s'en sont fait les apologistes ou les détracteurs ont cessé depuis longtemps de remarquer le changement intérieur chez l'être humain. Si certains pensaient les religions comme des somnifères de l'activité politique ou sociale, aujourd'hui ils y sont confrontés à cause de leur forte poussée dans ces domaines. Si d'autres les imaginaient imposant leur message, ils trouvent que leur message a changé. Ceux qui croyaient qu'elles allaient durer pour toujours doutent aujourd'hui de leur “éternité”, et ceux qui supposaient leur disparition à court terme assistent avec surprise à l'irruption de formes mystiques manifestes ou larvées.
13.  Et dans ce domaine, peu nombreux sont ceux qui pressentent ce qu'offre le futur, parce que rares sont ceux qui s'attellent à la tâche de comprendre dans quelle direction marche l'intentionnalité humaine qui, résolument, transcende l'individu humain. Si l'homme veut que quelque chose de nouveau “se montre”, c'est parce que ce qui tend à “se montrer” est déjà à l'œuvre dans son paysage intérieur. Mais ce n'est pas en prétendant être le représentant d'un dieu que le registre intérieur de l'homme devient la demeure ou le paysage d'un regard (d'une intention) transcendant.

Silo: Le Chemin


Si tu crois que ta vie se termine avec la mort, ce que tu penses, sens et fais n'a pas de sens. Tout se termine dans l'incohérence, la désintégration.
Si tu crois que ta vie ne se termine pas avec la mort, ce que tu penses doit coïncider avec ce que tu sens et ce que tu fais. Tout doit avancer vers la cohérence, vers l'unité.

Si tu es indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, toute aide que tu demandes ne trouvera pas de justification.
Si tu n'es pas indifférent à la douleur et à la souffrance d'autrui, tu dois faire en sorte que coïncide ce que tu penses avec ce que tu sens et ce que tu fais pour aider les autres.

Apprends à traiter les autres de la manière dont tu veux être traité.
Apprends à dépasser la douleur et la souffrance en toi, dans ton prochain et dans la société humaine.
Apprends à résister à la violence qu'il y a en toi et hors de toi.
Apprends à reconnaître les signes de ce qu'il y a de sacré en toi et hors de toi.


Ne laisses pas passer ta vie sans te demander : « Qui suis-je ? »
Ne laisses pas passer ta vie sans te demander : « Vers où je vais ? »
Ne laisses pas passer un jour sans te répondre qui tu es.
Ne laisses pas passer un jour sans te répondre vers où tu vas.

Ne laisses pas passer une grande joie  sans remercier en ton intérieur.
Ne laisses pas passer une grande tristesse sans réclamer en ton intérieur cette joie qui est restée conservée. 

N'imagines pas que tu es seul dans ton peuple, dans ta ville, sur la Terre 
et dans les mondes infinis.
N'imagines pas que tu es enchaîné à ce temps et à cet espace.
N'imagines pas que dans ta mort la solitude est éternelle.

(écouter)

2012/09/12

La Religion Intérieure: une religion pour les nouvelles temps?


Extrait de: "Qu’est-ce que la religion intérieure". Maison d’édition transmutation. Cordoba (Argentine), 1974

I. IDÉES GÉNÉRALES SUR LA RELIGION INTÉRIEURE 


Question : Peut-on esquisser une brève description de la religion intérieure?
Réponse: Oui. La religion intérieure explique qu’il y a trois principes à l’être humain : le corps, l’âme et l'esprit. Le corps existe dans toutes les choses. Le corps est matière : il est toujours en évolution, il progresse. L’âme est énergie : elle entoure le corps des êtres vivants et est toujours en mouvement. L’âme est aussi connue en tant que double. Quand l’être vivant se désintègre, le double se désintègre aussi, alors c’est la mort qui s’ensuit. Finalement, on retrouve l'esprit. L’être humain est le seul qui peut créer l'esprit. Si on le fait, alors on devient immortel. Si on ne réussit pas à créer l'esprit, on se désintègre, tel qu’il advient avec tous les autres êtres vivants.
Question : Donc, l’être humain est né sans esprit, et en fonction de ce qu’il fait, il parvient à le produire.
Réponse : Effectivement. Tout dépend si sa vie tient du sens évolutif. S’il atteint l’unité intérieure. Sinon, les contradictions amènent à la désintégration, pas à l'unité du troisième principe qu’est l’esprit.
Question : Alors, l’homme est immortel… ou pas?
Réponse : L’homme peut parvenir à l’immortalité s’il élimine ses contradictions en formant l’esprit. Mais s’il ne réussit pas à le former, il n’aura pas de problème majeur, car il mourra définitivement, et il ne sera pas soumis à un prix quelconque ni à un châtiment d’outre-tombe. Pour celui qui ne croit pas à l’esprit et qui vit dans la contradiction, son prix et son châtiment se trouvent dans la vie physique.       
(On va continuer)  

2012/08/20

La crise spirituelle du Québec...Ou la crise mondiale de civilisation?


Résumé de: "La crise spirituelle du Québec" / Paul-Émile Roy . 

Le Québec actuel est perplexe. Il ne sait trop où il s'en va. Il refuse son passé, ne se soucie pas de son avenir. On pourrait presque dire qu'il avance dans le présent les yeux fermés. L'auteur n'hésite pas à parler de crise spirituelle. Devant ce marasme informe, il déplore l'absence de toute spiritualité, le manque flagrant d'âme et d'idéal. Dans un monde privé de toute transcendance, divine ou humaine, plus rien n'a de sens. Il semble que les grandes vérités qui ont fait l'Occident soient oubliées, délaissées, conspuées bien souvent. Le moment n'est-il pas venu de nous réapproprier l'héritage ?

Paul-Émile Roy est né à Saint-Cyprien, en 1928. Après des études en lettres à Paris et à l'Université de Montréal, il enseigne la littérature française et québécoise au collège et au cégep de Saint-Laurent. Il a commencé très tôt à écrire et poursuit cette activité depuis qu'il a pris sa retraite en 1991. Il s'interroge sur le sort qui est fait à la culture et à la spiritualité dans les grands changements provoqués par l'avènement de la modernité, notamment au Québec. Ses plus récentes publications sont Le mouvement perpétuel (Bellarmin, 2010) et L'écrivain et son lecteur, correspondance entre Paul-Émile Roy et Pierre Vadeboncoeur (Leméac, 2011)

En réponse: 
(extrait de "La crise de la civilisation et l´humanisme"Académie des Sciences, Moscou, 18 juin 1992)

"D’un côté, nous remarquons que le paysage social et historique dans lequel nous vivons a violemment changé par rapport à celui dans lequel nous vivions il y a encore quelques années ; d’un autre côté, nous continuons, pour interpréter ces situations nouvelles, à utiliser les outils d’analyse appartenant au vieux paysage. De plus, notre sensibilité accroît les difficultés : formée à une autre époque, elle ne change pas au rythme des événements. Et cette raison explique certainement pourquoi, partout dans le monde, se creuse un fossé entre ceux qui détiennent les pouvoirs économique, politique, artistique, etc. et les nouvelles générations qui appréhendent autrement les fonctions que doivent accomplir les institutions et les leaders.
Je crois que le moment est venu de dire une chose qui paraîtra scandaleuse à “l’ancienne sensibilité” : pour les nouvelles générations, le modèle économique et social qui alimente les discussions quotidiennes des faiseurs d’opinions n’est pas une question fondamentale ; ces nouvelles générations espèrent que les institutions et les leaders ne seront pas une charge supplémentaire s’ajoutant à ce monde déjà compliqué. D’une part elles espèrent une nouvelle alternative, car les modèles existants leur semblent épuisés ; d’autre part elles ne sont pas prêtes à suivre des propositions ou des leaderships en désaccord avec leur sensibilité. Ceci est souvent considéré comme un manque de responsabilité de la part des plus jeunes. Pour ma part, je ne parle pas ici de responsabilité, mais d’une certaine sensibilité dont on doit tenir compte très sérieusement. Et on ne résoudra pas ce problème avec des sondages d’opinion ou des enquêtes destinés à savoir de quelle nouvelle manière on peut manipuler la société. Il s’agit de considérer globalement la signification de l’être humain concret, proclamé en théorie mais toujours trahi dans la pratique.

Concernant les affirmations précédentes, on objectera que dans une crise comme celle-ci les peuples veulent des solutions concrètes. Mais j’affirme que trouver une solution concrète est une chose et que c’en est une autre – très différente – de promettre des solutions concrètes. Ce qui est concret, c’est qu’on ne croit plus aux promesses ; et cela est beaucoup plus important en tant que réalité psychosociale que de proposer des solutions dont les gens ont l’intuition qu’elles ne seront pas réalisées dans la pratique. La crise de crédibilité est d’autant plus dangereuse qu’elle nous jette sans défense dans les bras de la démagogie et du premier leader charismatique venu qui fait appel à des sentiments profonds et propose des solutions immédiates. Même si je répète souvent ces choses, elles sont difficiles à admettre car l’obstacle posé par notre paysage de formation nous fait encore confondre les mots qui mentionnent les faits avec les faits eux-mêmes.
Actuellement, nous sommes au point où il saute aux yeux qu’il est nécessaire de se demander, une fois pour toutes, si le regard dont nous avons usé jusqu’à présent pour comprendre ces problèmes est toujours adéquat. Ce que je dis n’est pas si étrange. En effet, depuis quelques années, les scientifiques de différentes disciplines ont cessé de croire qu’ils observaient la réalité même ; ils se sont souciés de comprendre comment leurs propres observations interféraient avec les phénomènes étudiés. Exprimé avec nos propres mots, ceci signifie que l’observateur introduit des éléments de son propre paysage qui n’existent pas dans le phénomène étudié ; cela signifie que le regard qui s’intéresse à un champ d’étude s’adresse déjà à une certaine région de celui-ci. Il pourrait donc arriver que nous prêtions attention à des questions sans importance. Mais cela devient beaucoup plus grave quand on justifie des positions politiques en affirmant que tous les projets tiennent compte de l’être humain alors que, dans la réalité, ils placent les gens en position accessoire.

Manifestement, on ne perçoit pas que seule la compréhension de la structure de la vie humaine peut donner une explication cohérente des événements et du destin de la civilisation. Et cela nous amène à dire que dans la réalité on ne tient pas compte de la vie humaine, même si on en parle beaucoup. En effet, la vie des individus est supposée être non pas agent producteur d’événements, mais objet passif des forces macro-économiques, ethniques, religieuses ou géographiques ; de plus, on estime qu’il faut exiger des peuples travail et discipline sociale sur le plan objectif, crédulité et obéissance sur le plan subjectif.
Après avoir observé comment nous considérons les phénomènes de civilisation selon notre paysage de formation, nos croyances et nos systèmes de valeurs, revenons-en au thème principal.

La crise actuelle ne se produit pas dans des civilisations cloisonnées comme cela a pu arriver en des temps où ces entités pouvaient interagir tout en ignorant ou en régulant certains facteurs. Dans le processus de mondialisation croissante que nous subissons, nous devons interpréter les faits selon une dynamique globale et structurelle. Cependant, nous voyons que tout se déstructure : l’Etat national est blessé par les coups que lui assènent, d’en bas, les régionalismes et, d’en haut, la structuration en blocs supranationaux et la mondialisation ; les personnes, les codes culturels, les langues et les biens se mêlent en une fantastique tour de Babel ; les entreprises centralisées connaissent une crise résultant de leur incapacité à devenir plus flexibles ; le fossé des générations s’élargit comme si coexistaient, en un même moment et en un même lieu, des sous-cultures séparées par leur passé et leurs projets d’avenir ; les membres d’une famille, les collègues de travail, les organisations politiques, syndicales et sociales subissent l’action de forces centrifuges désintégratrices ; prises dans ce tourbillon, les idéologies ne peuvent apporter de réponses ni inspirer une action cohérente aux groupes humains ; l’ancienne solidarité disparaît et le tissu social se dissout toujours plus ; pour finir, l’individu d’aujourd’hui se trouve isolé et privé de contacts humains en dépit du nombre conséquent de gens qui l’entourent et de l’importance des moyens de communication dont il dispose. Tous ces phénomènes paradoxaux et déstructurés relèvent encore du même processus global et structurel ; et si les anciennes idéologies ne peuvent apporter de réponses à ces phénomènes, c’est qu’elles font partie du monde qui s’en va.

Cependant, beaucoup voient en cela la fin des idées et de l’Histoire, la fin des conflits et du progrès humain. Nous, qui nommons tout cela crise, ne considérons certainement pas cette crise comme une décadence finale. En fait, nous voyons cette dissolution des formes anciennes comme la déchirure d’un vêtement devenu trop étriqué pour l’être humain.

Ces événements, qui s’accélèrent de manière très inégale selon les endroits, ne tarderont pas à couvrir toute la planète, même là où l’on arbore encore un triomphalisme injustifié. Nous verrons apparaître des phénomènes que le langage quotidien qualifiera d’incroyables. Nous sommes en train d’avancer vers une civilisation planétaire qui se dotera d’une nouvelle organisation et d’une nouvelle échelle de valeurs. Mais pour cela, on ne peut éviter de partir du thème le plus important de notre temps : savoir si nous voulons vivre et dans quelles conditions. Il est évident que les projets des cercles minoritaires, cupides et provisoirement puissants ne prendront pas en compte ce thème, uniquement valable pour les êtres humains isolés, petits et impuissants. En revanche, ils considéreront les facteurs macro-sociaux comme décisifs. Cependant, à méconnaître les besoins actuels de l’être humain concret, ils seront surpris de voir parfois le découragement social, parfois des débordements violents, et toujours, la fuite quotidienne à travers la névrose, le suicide et toutes sortes de drogues. Des projets aussi déshumanisés s’embourberont au cours de leur mise en œuvre car 20% de la population mondiale ne pourront supporter bien longtemps la distance croissante les séparant de ces 80% d’êtres humains en état de survie. Comme nous le savons tous, le recours aux psychologues, aux médicaments, aux sports et aux suggestions des faiseurs d’opinion ne fera pas disparaître ce syndrome. Ni les puissants moyens de communication sociale, ni le gigantisme des spectacles publics ne parviendront à nous convaincre que nous sommes des fourmis ou de simples chiffres statistiques ; en revanche, cela renforcera encore le sentiment de l’absurde et du non-sens de la vie.

Dans la crise de civilisation que nous subissons, il y a, me semble-t-il, de nombreux facteurs positifs dont il faut tirer profit exactement comme nous tirons profit de la technologie pour améliorer la santé, l’éducation et les conditions de vie, cette technologie que nous rejetons lorsqu’elle est appliquée à la destruction et qu’elle dévie de l’objectif qui l’a fait naître. Cette situation crée des conditions favorables pour reconsidérer globalement tout ce à quoi nous avons cru jusqu’à présent, pour évaluer l’histoire humaine avec un nouveau point de vue, pour lancer nos projets vers une autre image de l’avenir, pour nous regarder les uns les autres avec de nouveaux sentiments de compassion et de tolérance. Alors, un nouvel humanisme s’ouvrira un passage à travers ce labyrinthe de l’Histoire dans lequel l’être humain a cru s’annihiler tant de fois.
La crise actuelle se propage aux quatre coins de la planète. Elle ne touche pas seulement Moscou ou une Communauté d’Etats Indépendants, même si c’est là qu’elle s’est manifestée avec le plus d’évidence. La civilisation mondiale, aujourd’hui en marche, ne peut ignorer les initiatives de ce grand peuple ; en effet, notre avenir à tous, en tant que membres d’une même civilisation mondiale, dépend des solutions qu’il peut trouver à ses propres problèmes.

Nous avons parlé du concept de civilisation et de ce que nous considérons aujourd’hui comme la formation d’une civilisation mondialisée. Nous avons également abordé le thème de la crise et celui des croyances qui fondent notre interprétation du moment actuel. Quant au concept d’humanisme, qui apparaît dans le titre de cette conférence, je veux seulement en montrer quelques aspects. Tout d’abord, nous ne parlons pas de l’humanisme historique, de l’humanisme des lettres et des arts qui permit à la Renaissance de rompre les attaches obscurantistes avec la longue nuit médiévale. Cet humanisme historique à ses propres caractéristiques et nous nous en sentons les continuateurs malgré la fausseté de certains courants confessionnels actuels qui s’arrogent le titre d’humanistes… Il ne peut y avoir humanisme là où une valeur, quelle qu’elle soit, est placée au-dessus de l’être humain. Je dois également souligner que l’humanisme donne son explication du monde, des valeurs, de la société, de la politique, de l’Art et de l’Histoire à partir de sa conception de l’être humain. Comprendre la structure de la vie humaine permet d’éclairer la façon de voir les choses. On ne peut procéder autrement. On ne peut arriver à l’être humain avec un point de départ autre que l’être humain. Pour l’humanisme contemporain, on ne peut partir de théories sur la matière, sur l’esprit ou sur Dieu… Il est nécessaire de partir de la structure de la vie humaine, de sa liberté et de son intention. Et en toute logique, aucune approche déterministe ou naturaliste ne peut se transformer en humanisme puisque leur postulat de départ pose l’être humain comme accessoire.

L’humanisme d’aujourd’hui définit l’être humain comme “ … un être historique dont le mode d’action sociale transforme sa propre nature. ” Nous trouvons là les éléments qui, dûment développés, peuvent construire une théorie et une pratique répondant à l’urgence de la situation. Approfondir cette définition de l’être humain nous mènerait trop loin et nous manquons de temps pour le faire.

Cependant, vous avez tous compris que notre rapide description de la civilisation et de la crise actuelle se fonde sur la structure de l’existence humaine, et qu’une telle description représente justement une application de notre conception de l’humanisme contemporain. Puisque notre vision des choses peut contribuer à éviter certaines difficultés actuelles, alors les termes crise de civilisation et humanisme sont liés. Ces données suffisent pour comprendre comment nous considérons l’humanisme : un ensemble d’idées, une action, un courant d’opinion et, éventuellement, une organisation ayant pour objectif une transformation sociale et personnelle ; une organisation accueillant en son sein des particularités politiques et culturelles concrètes qui, bien que convergentes dans leur intention finale, restent des forces de changement différentes. D’ailleurs, il rendrait un bien mauvais service à cette période de changement, celui qui se sentirait appelé à conquérir l’hégémonie par l’universalisation d’une certaine tendance, et ce alors que la décentralisation progresse et que les particularismes réels demandent à être reconnus.

J’aimerais terminer par une considération très personnelle. Ces jours-ci, j’ai eu l’occasion de participer à des rencontres et à des séminaires avec des académiciens et des personnalités de la Culture et de la Science. Plus d’une fois, il m’a semblé remarquer un climat de pessimisme lorsque nous échangions des idées sur l’avenir que nous aurions à vivre. Dans ces occasions, j’ai senti qu’il n’était pas opportun que j’exprime naïvement mon enthousiasme, ni que je déclare ma foi dans un avenir heureux. Cependant, dans la période actuelle, je crois que nous devons faire l’effort de dépasser ce découragement en nous rappelant les autres moments de crises graves que vécut et dépassa l’espèce humaine. Et j’aimerais rappeler ces quelques mots, que je partage pleinement et qui vibrent depuis les origines de la tragédie grecque : “ … de tous les chemins, apparemment fermés, l’être humain a toujours trouvé l’issue. ” 

Le message de Silo: la méditation

"Ici est raconté comment on convertit le non-sens de la vie en sens et en plénitude.
Ici, on trouve joie, amour du corps, de la nature, de l’humanité et de l’esprit.
Ici, on renie les sacrifices, le sentiment de culpabilité et les menaces outre-tombe.
Ici, on n’oppose pas le terrestre à l’éternel.
Ici, on parle de la révélation intérieure à laquelle parvient celui qui, soigneusement, médite en une humble recherche"


Extrait du Livre "Le Message de Silo" 

2012/08/15

La formidable NDE de Mellen Thomas Benedict


En 1982 je suis mort d’un cancer en phase terminale.... Il était inopérable et toutes les chimiothérapies possibles m’auraient laissé comme un légume. On me donnait six à huit mois à vivre.
J’avais eu accès à des informations terrifiantes dans les années 70 et j’avais commencé à devenir incroyablement sensible aux problèmes nucléaires, écologiques et autres. Or, comme je n’avais aucune base spirituelle, je commençai à croire que la nature avait fait une bêtise et que nous étions probablement un organisme cancéreux pour la planète. Je ne voyais aucune solution à tous ces problèmes que nous avions créés nous-mêmes.
Je percevais tous les humains comme un cancer et c’est ce que j’ai récolté.
C’est ce qui allait me tuer.

Faites attention à votre façon de voir le monde. Il se retourne contre vous, particulièrement si c’est un point de vue négatif. Le mien l’était vraiment et il me conduisait directement à la mort. J’essayais toutes sortes de méthodes de guérisons alternatives, mais aucune ne m’aidait.
Je fus donc déterminé à chercher ce qu’il y avait réellement entre moi et Dieu. Parce que jusqu’ici je n’avais pas jugé bon d’avoir affaire avec Lui. A l’époque, j’étais très éloigné de la spiritualité.

2012/06/20

Références aux états de conscience inspirée chez Platon

Références aux états de conscience inspirée chez Platon

Dans cette étude, nous avons choisi quelques fragments extraits de deux livres de Platon : Phèdre, ou de la Beauté et Ion, ou de la Poésie. Ces passages ont attiré notre attention, car ils apportent quelques références sur la façon dont on expérimentait anciennement les états de conscience exceptionnels.
Une fois situés dans le contexte historique de l’époque, nous étudierons les paragraphes sélectionnés en cherchant à les interpréter depuis le point de vue de notre psychologie, et plus particulièrement des descriptions faites par Silo dans Psychologie IV dans son livre Notes de Psychologie.
En réalisant cette interprétation nous avons constaté que Platon se réfère de façon assez précise à ce que nous considérons comme des états de conscience inspirée, ainsi qu’à ses caractéristiques et expressions dans des actes d’extase, de ravissement et de reconnaissance.
Le contexte déterminant de l’époque et ses croyances dont les fondements se trouvent dans les pratiques de l’orphisme, le pythagorisme, les influences présocratiques, l’échange avec l’Égypte et l’Orient, conditionneront et conduiront les êtres humains de ce moment historique à interpréter de tels états comme des formes de contact avec des dieux et des muses capables de susciter l’inspiration.
Cependant, au-delà des attributions octroyées aux diverses entités, nous pouvons conclure qu’en ces temps-là, ces actes étaient effectivement expérimentés et ce, non seulement de façon accidentelle, mais aussi en cherchant à produire ces états mentaux afin de pouvoir ouvrir le canal, par exemple, de la production artistique. De plus, ces états de conscience furent enracinés et approfondis, jusqu’à constituer de véritables styles de vie comme ce fut le cas pour les sibylles et les bacchantes.
Même si l’auteur que nous étudions ne mentionne pas explicitement ces procédés systématisés ou utilisés pour accéder aux niveaux profonds, ses descriptions nous laissent penser que l’on est effectivement parvenu à entrer dans ce qu’il appelle "le monde des Idées", ce monde dont la réalité est hors du temps et de l’espace habituel.
La conscience inspirée, enthousiasmée, décrite comme un mode particulier de folie, représente pour Platon une structure de conscience qui n’est pas seulement expérimentable de manière individuelle, mais qui peut aussi être communiquée à d’autres. Cette intuition de la communication entre espaces est présente dans ces quelques lignes de Platon, et c’est pour cela que ses écrits nous émeuvent encore aujourd’hui, à tant de siècles de distance.
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Références aux états de conscience inspirée chez Platon

L’entrée dans le Profond pour Bouddha

L’entrée dans le Profond pour Bouddha 
Cette étude ne se réfère pas aux enseignements de Bouddha ni au bouddhisme comme doctrine philosophique ou comme système de pratiques, mais à l’expérience particulière de contact avec le Profond de Siddhârta Gautama, le Bouddha, et au chemin pour y parvenir. Le mode d’entrée dans le Profond, la manière de se situer pour y entrer constitue l’objet de cette étude que nous réaliserons avec l’intérêt de repérer des antécédents historiques à notre Discipline Mentale.
Nous tenterons de faire une étude méthodique dans la perspective de pouvoir utiliser ultérieurement cette méthode d’investigation à propos d’autres personnages significatifs comme par exemple le Lao Tsé.

Questions propres à cette méthode de recherche:
1. Processus : à quel moment historique le Bouddha a-t-il produit le Contact avec le Profond ? Quels sont les antécédents et quelles sont les conséquences vérifiables de ce contact ?
2. Relations : dans quelles conditions et relations avec son environnement obtient-il le contact ? Autres cas concomitants d’Ascèse.
3. Composition : comment le contact se produit-il ? Quels sont les pas de l’entrée dans le Profond.

2012/06/02

Le Chemin

Si tu crois que ta vie se termine avec la mort, ce que tu penses, sens et fais n’a pas de sens. Tout s’achève dans l’incohérence, la désintégration.
Si tu crois que ta vie ne se termine pas avec la mort, ce que tu penses doit coïncider avec ce que tu sens et ce que tu fais. Tout doit avancer vers la cohérence, vers l’unité.

Si tu es indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, toute aide que tu demandes ne trouvera pas de justification.

Si tu n’es pas indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, tu dois faire (en sorte) que coïncide ce que tu penses avec ce que tu sens et ce que tu fais pour aider les autres.

Apprends à traiter les autres de la manière dont tu veux être traité.


Apprends à dépasser la douleur et la souffrance en toi, dans ton prochain et dans la société humaine.

Apprends à résister à la violence qu’il y a en toi et en dehors de toi.

Apprends à reconnaître les signes de ce qu’il y a de sacré en toi et en dehors de toi.

Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Qui suis-je ? »

Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Vers où vais-je ? »

Ne laisse pas passer un jour sans te répondre qui tu es.

Ne laisse pas passer un jour sans te répondre vers où tu vas.

Ne laisse pas passer une grande joie sans remercier en ton intérieur.

Ne laisse pas passer une grande tristesse sans réclamer en ton intérieur cette joie qui est restée conservée.

N’imagine pas que tu es seul dans ton village, dans ta ville, sur la Terre et dans les mondes infinis.

N’imagine pas que tu es enchaîné à ce temps et à cet espace.

N’imagine pas que dans ta mort s’éternise la solitude.

Silo

2012/05/28

Placide Gaboury sur la transcendance

Placide Gaboury sur la transcendance (voir vidéo) 
de: (http://www.evenementsvoxpopuli.com)

Paix dans le cœur, Lumière dans la compréhension.






http://www.radio-canada.ca :

Né en 1928 au Manitoba, Placide Gaboury était entré chez les Jésuites en 1949. C'est comme membre de cet ordre religieux qu'il a enseigné pendant des années à l'Université Laurentienne, à Sudbury, en Ontario.
Expulsé par les Jésuites en 1983, Placide Gaboury a continué de livrer ses enseignements dans des dizaines de livres ou par l'entremise de ces nombreuses conférences, données tant au pays qu'en Europe.
Celui qui était aussi pianiste et aquarelliste à ses heures avait créé le Centre Placide-Gaboury à Louiseville, en Mauricie, pour y poursuivre son oeuvre « d'éducation de l'âme ».
Il sera incinéré et ses cendres seront répandues sur la terre de sa fermette de Sainte-Ursule, en Mauricie, où il a passé les derniers moments de sa vie, entouré de ses amis et de ses animaux.
(pris de: www.radio-canada.ca)