2012/05/28

Placide Gaboury sur la transcendance

Placide Gaboury sur la transcendance (voir vidéo) 
de: (http://www.evenementsvoxpopuli.com)

Paix dans le cœur, Lumière dans la compréhension.






http://www.radio-canada.ca :

Né en 1928 au Manitoba, Placide Gaboury était entré chez les Jésuites en 1949. C'est comme membre de cet ordre religieux qu'il a enseigné pendant des années à l'Université Laurentienne, à Sudbury, en Ontario.
Expulsé par les Jésuites en 1983, Placide Gaboury a continué de livrer ses enseignements dans des dizaines de livres ou par l'entremise de ces nombreuses conférences, données tant au pays qu'en Europe.
Celui qui était aussi pianiste et aquarelliste à ses heures avait créé le Centre Placide-Gaboury à Louiseville, en Mauricie, pour y poursuivre son oeuvre « d'éducation de l'âme ».
Il sera incinéré et ses cendres seront répandues sur la terre de sa fermette de Sainte-Ursule, en Mauricie, où il a passé les derniers moments de sa vie, entouré de ses amis et de ses animaux.
(pris de: www.radio-canada.ca)





2012/05/23

Le réveil du Regard du Sens


Auprès de Dario Ergas


Quand je cherche le sens de ma vie, je rencontre plusieurs difficultés. La première difficulté est que ce n’est pas vrai que je cherche le sens de ma vie car la plupart du temps, j’expérimente que ma vie a un sens. C’est très difficile de chercher quelque chose que l’on croit avoir déjà. Cependant, en cette époque de changements rapides, les évènements malmènent nos croyances et cela provoque des souffrances si grandes que nous finissons par admettre que nous sommes totalement perdus et que notre vie n’a aucun sens. Ces seaux d’eaux froides que la vie nous jette encore et encore, c’est l’expérience de ce que nous appelons l’échec. Nous avons confondu le sens de la vie avec nos rêveries et nos désirs. Quand ces rêveries échouent, nous nous réveillons de l’illusion et nous nous rendons compte que nous sommes perdus et sans véritable sens. L’échec permet à la conscience de se libérer pour un moment de la prison des rêveries. Cette expérience de l’échec est très importante et très difficile à assumer. L’expérience de l’échec, nous la vivons tous, mais peu sont ceux qui la reconnaissent et beaucoup l’occultent et la nient. Quand nous occultons ou nions nos échecs, nous tombons dans le ressentiment, la dépression ou la panique. La reconnaissance de l’échec nous réveille de l’illusion qui emprisonne la conscience et nous offre la liberté d'entamer une nouvelle recherche. C’est pour cela que nous disons que cette recherche et cet enseignement sont « pour ceux qui portent l’échec dans leur coeur ».
Une autre difficulté dans la recherche du sens, c’est de croire que le réel est externe à sa propre conscience.


 Parc d’Études et de Réflexion Attigliano Italie, 20/5/2011
Traduction française : François Baudoin, 30/5/2011

2012/05/16

Les quatre disciplines


Depuis des temps anciens ont existé des procédés capables de conduire les personnes vers des états de conscience exceptionnels, états dans lesquels une plus grande amplitude et une plus grande inspiration mentale se juxtaposaient à la torpeur des facultés habituelles. Ces états altérés présentaient des similitudes avec le rêve, l’ivresse, certaines intoxications et la démence. Fréquemment, la production de telles anomalies a été associée à des "entités" personnelles ou animales, ou bien à des "forces" naturelles qui se manifestaient précisément dans ces paysages mentaux spéciaux. À mesure que l’on a commencé à comprendre l’importance de ces phénomènes, des explications et des techniques ont été précisées dans l’intention de donner une direction à des processus sur lesquels, au début, il n’y avait pas de contrôle. Déjà à ces époques historiques, dans différentes cultures (et souvent dans l’ombre des religions), des écoles mystiques se sont développées, mettant à l’épreuve leurs voies d’accès au Profond. De nos jours encore, on peut apprécier dans la culture matérielle, dans les mythes, dans les légendes et dans les productions littéraires, des fragments de conceptions et de pratiques en groupes et individuelles très avancées pour les époques auxquelles vivaient ces personnes.

2012/05/08

Le cadeau


Extrait du discours de Silo du 07 mai 2005.

Comme nous sommes aujourd’hui dans une célébration - et que dans certaines célébrations les gens échangent des présents - je voudrais te faire un cadeau et, bien sûr, c’est toi qui verras s’il mérite d´être accepté. Il s’agit, en réalité, de la recommandation la plus facile et la plus pratique que je sois capable d’offrir. C’est presque une recette de cuisine, mais j’ai confiance dans le fait que tu iras au-delà de ce qu’indiquent les mots...

A un moment donné du jour ou de la nuit, inspire une bouffée d’air et imagine que tu amènes cet air à ton cœur. Alors, demande avec force pour toi et pour tes êtres les plus chers. Demande avec force, pour t’éloigner de tout ce qui t’apporte confusion et contradiction ; demande, afin que ta vie soit en unité. Ne dédie pas beaucoup de temps à cette brève oraison, à cette brève demande, parce qu’il te suffira d’interrompre un seul instant le cours de ta vie pour que, dans le contact avec ton intérieur, s’éclaircissent tes sentiments et tes idées.

Eloigner la contradiction de soi-même, c’est dépasser la haine, le ressentiment, le désir de vengeance. Eloigner la contradiction, c’est cultiver le désir de réconciliation avec d’autres et avec soi-même. Eloigner la contradiction, c’est pardonner et réparer deux fois tout mal que tu aurais pu infliger à d’autres. Ça, c’est l’attitude qu’il convient de cultiver. Alors, à mesure que le temps passe, tu comprendras que le plus important est d’atteindre une vie d’unité intérieure qui fructifiera quand ce que tu penses, ce que tu sens et ce que tu fais, ira dans la même direction. La vie croît par son unité intérieure et se désintègre par la contradiction. Et il se trouve que ce que tu fais ne reste pas seulement en toi mais parvient aussi aux autres. C’est pourquoi, quand tu aides les autres à dépasser la douleur et la souffrance, tu fais grandir ta vie et tu apportes au monde. Inversement, quand tu augmentes la souffrance des autres, tu désintègres ta vie et tu envenimes le monde. Et qui dois-tu aider ? D’abord, ceux qui sont les plus proches. Mais ton action ne s’arrêtera pas à eux.

Avec cette « recette », l’apprentissage ne s’achève pas mais c’est plutôt là qu’il commence. Dans cette « recette-là », il est dit qu’il faut demander. Mais à qui demande-t-on ? Selon ce que tu crois, ce sera soit à ton dieu intérieur, soit à ton guide, soit à une image inspiratrice et réconfortante. Enfin, si tu n’as personne à qui demander, tu n’auras personne non plus à qui donner et donc mon cadeau ne méritera pas d’être accepté.