2012/06/20

Références aux états de conscience inspirée chez Platon

Références aux états de conscience inspirée chez Platon

Dans cette étude, nous avons choisi quelques fragments extraits de deux livres de Platon : Phèdre, ou de la Beauté et Ion, ou de la Poésie. Ces passages ont attiré notre attention, car ils apportent quelques références sur la façon dont on expérimentait anciennement les états de conscience exceptionnels.
Une fois situés dans le contexte historique de l’époque, nous étudierons les paragraphes sélectionnés en cherchant à les interpréter depuis le point de vue de notre psychologie, et plus particulièrement des descriptions faites par Silo dans Psychologie IV dans son livre Notes de Psychologie.
En réalisant cette interprétation nous avons constaté que Platon se réfère de façon assez précise à ce que nous considérons comme des états de conscience inspirée, ainsi qu’à ses caractéristiques et expressions dans des actes d’extase, de ravissement et de reconnaissance.
Le contexte déterminant de l’époque et ses croyances dont les fondements se trouvent dans les pratiques de l’orphisme, le pythagorisme, les influences présocratiques, l’échange avec l’Égypte et l’Orient, conditionneront et conduiront les êtres humains de ce moment historique à interpréter de tels états comme des formes de contact avec des dieux et des muses capables de susciter l’inspiration.
Cependant, au-delà des attributions octroyées aux diverses entités, nous pouvons conclure qu’en ces temps-là, ces actes étaient effectivement expérimentés et ce, non seulement de façon accidentelle, mais aussi en cherchant à produire ces états mentaux afin de pouvoir ouvrir le canal, par exemple, de la production artistique. De plus, ces états de conscience furent enracinés et approfondis, jusqu’à constituer de véritables styles de vie comme ce fut le cas pour les sibylles et les bacchantes.
Même si l’auteur que nous étudions ne mentionne pas explicitement ces procédés systématisés ou utilisés pour accéder aux niveaux profonds, ses descriptions nous laissent penser que l’on est effectivement parvenu à entrer dans ce qu’il appelle "le monde des Idées", ce monde dont la réalité est hors du temps et de l’espace habituel.
La conscience inspirée, enthousiasmée, décrite comme un mode particulier de folie, représente pour Platon une structure de conscience qui n’est pas seulement expérimentable de manière individuelle, mais qui peut aussi être communiquée à d’autres. Cette intuition de la communication entre espaces est présente dans ces quelques lignes de Platon, et c’est pour cela que ses écrits nous émeuvent encore aujourd’hui, à tant de siècles de distance.
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Références aux états de conscience inspirée chez Platon

L’entrée dans le Profond pour Bouddha

L’entrée dans le Profond pour Bouddha 
Cette étude ne se réfère pas aux enseignements de Bouddha ni au bouddhisme comme doctrine philosophique ou comme système de pratiques, mais à l’expérience particulière de contact avec le Profond de Siddhârta Gautama, le Bouddha, et au chemin pour y parvenir. Le mode d’entrée dans le Profond, la manière de se situer pour y entrer constitue l’objet de cette étude que nous réaliserons avec l’intérêt de repérer des antécédents historiques à notre Discipline Mentale.
Nous tenterons de faire une étude méthodique dans la perspective de pouvoir utiliser ultérieurement cette méthode d’investigation à propos d’autres personnages significatifs comme par exemple le Lao Tsé.

Questions propres à cette méthode de recherche:
1. Processus : à quel moment historique le Bouddha a-t-il produit le Contact avec le Profond ? Quels sont les antécédents et quelles sont les conséquences vérifiables de ce contact ?
2. Relations : dans quelles conditions et relations avec son environnement obtient-il le contact ? Autres cas concomitants d’Ascèse.
3. Composition : comment le contact se produit-il ? Quels sont les pas de l’entrée dans le Profond.

2012/06/02

Le Chemin

Si tu crois que ta vie se termine avec la mort, ce que tu penses, sens et fais n’a pas de sens. Tout s’achève dans l’incohérence, la désintégration.
Si tu crois que ta vie ne se termine pas avec la mort, ce que tu penses doit coïncider avec ce que tu sens et ce que tu fais. Tout doit avancer vers la cohérence, vers l’unité.

Si tu es indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, toute aide que tu demandes ne trouvera pas de justification.

Si tu n’es pas indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, tu dois faire (en sorte) que coïncide ce que tu penses avec ce que tu sens et ce que tu fais pour aider les autres.

Apprends à traiter les autres de la manière dont tu veux être traité.


Apprends à dépasser la douleur et la souffrance en toi, dans ton prochain et dans la société humaine.

Apprends à résister à la violence qu’il y a en toi et en dehors de toi.

Apprends à reconnaître les signes de ce qu’il y a de sacré en toi et en dehors de toi.

Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Qui suis-je ? »

Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Vers où vais-je ? »

Ne laisse pas passer un jour sans te répondre qui tu es.

Ne laisse pas passer un jour sans te répondre vers où tu vas.

Ne laisse pas passer une grande joie sans remercier en ton intérieur.

Ne laisse pas passer une grande tristesse sans réclamer en ton intérieur cette joie qui est restée conservée.

N’imagine pas que tu es seul dans ton village, dans ta ville, sur la Terre et dans les mondes infinis.

N’imagine pas que tu es enchaîné à ce temps et à cet espace.

N’imagine pas que dans ta mort s’éternise la solitude.

Silo